Feyzin (Rhône) : L’incendie lié au syndrome de Diogène endeuille une famille

Un incendie dévastateur a frappé une maison à Feyzin, dans le Rhône, causant la mort de trois femmes. Cinq adultes, dont trois frères et sœurs, vivaient dans cette habitation où le feu aurait pris naissance au niveau du disjoncteur, selon les déclarations de Marc Mamet, maire de la commune de 10.000 habitants.

Une intervention difficile et un bilan dramatique

Vers 20h00, une des sœurs, accompagnée d’un homme, a frappé à la porte d’une voisine en criant « Aidez-nous, aidez-nous ! ». Les trois autres femmes étaient piégées à l’intérieur. Malgré l’intervention rapide des secours, les trois femmes ont péri dans les flammes. « C’est un bilan lourd, terrible », a commenté le maire, qui s’efforce de reloger les deux rescapés.

L’incendie a mobilisé une cinquantaine de pompiers et une vingtaine d’engins. Les témoins racontent l’horreur de la scène. « Ils n’arrivaient pas à éteindre, ils étaient éprouvés », relate Samar Fekiri, une trentenaire qui passait la nuit chez une cousine dans le lotissement. « Ça a pris beaucoup de temps, ils n’ont pas trouvé par où entrer pour arrêter le feu. Il y avait trop de déchets à l’intérieur », ajoute-t-elle.

Un syndrome de Diogène à l’origine du drame

La maison était encombrée de déchets, ce qui a accéléré la propagation des flammes et rendu difficile la progression des sapeurs-pompiers. La préfecture confirme que l’un ou plusieurs des occupants souffraient du syndrome de Diogène, caractérisé par une accumulation compulsive d’objets et une négligence de l’hygiène.

Le lendemain de l’incendie, des objets en partie consumés formaient des piles de plus d’un mètre de haut autour de la maison. Magazines, bacs en plastique, chandeliers, vieux réfrigérateurs se distinguaient dans les amas disparates. Des agents municipaux, équipés d’une grande benne et de pelleteuses, déblayaient les lieux. « Ils ont déjà rempli deux camions », constate un voisin.

Une situation méconnue des voisins et des autorités

Avant l’incendie, la maison était déjà un « bazar », avec des objets débordant dans le chemin et un jardin en friche. Les voisins décrivent les occupants comme discrets et gentils, offrant chaque année des chocolats et des gâteaux. « On ne savait pas qu’il y avait tout ça à l’intérieur« , déclare une voisine qui a contacté les secours, visiblement émue.

Les occupants de la maison étaient installés à Feyzin depuis une trentaine d’années. La mairie n’était pas informée de la situation, malgré la longue présence des habitants. Marc Mamet précise que la ville n’avait aucune connaissance d’un éventuel trouble chez ces résidents.

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