Syndrome de Noé à Sarcelles : Une vingtaine de chats et de chiens sauvés d’un appartement insalubre

Des murs défraîchis, des jouets jetés, les restes fumants d’un sapin de Noël qui pourrit depuis longtemps et une pléthore de déjections sur le sol de l’appartement. C’est la scène à laquelle les policiers de la ville ainsi que les bénévoles de la Brigade de Protection Animale (BPA) ont été confrontés il y a quelques jours à Sarcelles. Un plan pour sauver les quatre chiens de trois jeunes hommes, et les vingt chats qui vivent dans ce bric-à-brac contenant des toxines avec leur propriétaire. L’homme, décrit comme fragile psychologiquement et sujet à des troubles psychiques, a été placé en garde à vue. Une enquête est en cours.

« Nous vivons dans une maladie de Noé qui est associée à un trouble appelé Diogène qui est un phénomène courant. Il aimait ses animaux, mais ne s’en occupait pas, ne leur donnait pas l’attention dont ils avaient besoin et c’est une forme de maltraitance », explique Alexandra, responsable de l’unité qui dépend du BPA, à qui ont été confiés les trois chiots femelles de 9 mois qui sont maintenant placés dans des familles d’accueil. « Ils ont peur de tout. Leur confiance en l’homme est loin d’être acquise. Elles sont extrêmement marquées, l’une d’entre elles ayant été blessée à la muselière », précise le groupe. Le chien adulte a dû être placé en fourrière après avoir mordu le policier.

L’association lance un appel pour récolter des fonds

L’état de santé des chats pourrait être encore plus grave. Ils sont 24 au total et tous sont pris en charge par l’association Gamelles Sans Frontière, qui vient de lancer un appel aux dons pour faire face à cette inondation. « Ils se reproduisent entre eux. Beaucoup d’entre eux souffrent de graves problèmes de santé, principalement des problèmes rénaux. Deux d’entre eux étaient en si mauvaise santé qu’ils sont morts », regrette Alexandra qui s’en remet au système judiciaire pour le reste.

« Mais en tant qu’organisation, nous aimerions nous assurer que la personne ne sera pas en mesure de restituer les animaux plus tard, car si elle le fait, nous utiliserons les mêmes animaux et commencerons avec les mêmes animaux.

En janvier, dans la même ville, la BPA est intervenue dans un deuxième appartement pour sauver vingt autres chats qui se trouvaient parmi leurs excréments. « Il y a de nombreux cas de ce genre. Il y en a plus que nous ne le pensons. Heureusement, les gens nous le signalent plus fréquemment et nous sommes en mesure d’agir », explique l’association.

Source : Le Parisien