La rue Amédée-Dailly à Viroflay (Yvelines) est restée fermée à la circulation vendredi 28 février 2025. Vers 8 heures, une vingtaine de sapeurs-pompiers sont intervenus au n° 1 de cette rue pour un incendie d’appartement. Le feu a pris au troisième et dernier étage d’une petite copropriété. Les secours ont découvert un corps sans vie parmi les décombres : un homme de 66 ans, vivant seul, atteint du syndrome de Diogène.
Une découverte macabre au milieu des décombres
L’incendie a débuté dans la cuisine, au niveau d’une plaque de cuisson. Les sapeurs-pompiers, venus des casernes de Vélizy-Villacoublay et Versailles, ont dû faire face à un logement extrêmement encombré. « Il a fallu briser des vitres de l’extérieur pour désenfumer le logement », précise un soldat du feu.
La victime, un ancien informaticien très discret, n’était pas connue des services sociaux. Selon la police scientifique, sa mort remonterait à plusieurs semaines et ne serait pas liée à l’incendie. La découverte macabre a eu lieu en fin de matinée, alors que les secours dégageaient certaines pièces « très encombrées ».
La victime souffrait du syndrome de Diogène, un trouble qui pousse les individus à accumuler compulsivement des objets. En France, une personne sur 2 000 serait touchée par ce syndrome. Ce trouble peut entraîner des conditions de vie insalubres et dangereuses, comme en témoigne cet incendie.
Un drame de la solitude
Le maire (LR) de Viroflay, Olivier Lebrun, arrivé sur place dès l’alerte donnée par un voisin, parle avec émotion « d’un drame de la solitude ». L’immeuble, situé sur l’avenue du Général-Leclerc, abrite notamment une agence bancaire au rez-de-chaussée. Les services de GRDF et d’Enedis ont été dépêchés sur place, ainsi qu’une cellule spécialisée en recherche des causes et circonstances de l’incendie (RCCI).
Après la découverte macabre, ce sont les enquêteurs de la police scientifique et judiciaire qui ont pris le relais. L’incendie a mis en lumière les conséquences dramatiques du syndrome de Diogène, often méconnu et sous-estimé.