Constater le décès d’une personne à son domicile est toujours délicat. Cela l’est d’autant plus en cas de syllogomanie ou de syndrome de Diogène qui peut également se traduire par une accumulation compulsive. Le nettoyage après décès implique alors l’intervention de spécialistes du nettoyage Diogène après décès, en raison des risques sanitaires qu’une telle situation peut engendrer.
Risques sanitaires en situation d’incurie
D’un point de vue étymologique, l’incurie représente un abandon de toutes conventions, tant sociales que liées à l’hygiène, que ce soit envers les autres ou envers soi. L’incurie dans un logement se traduit généralement par un encombrement à l’extrême de ce dernier. C’est notamment le cas des personnes présentant un trouble du comportement comme la syllogomanie ou un syndrome de Diogène.
Dans le cas d’un « Diogène sale » comme le nomme le Docteur Jean-Claude Montfort, cela se traduit par un amoncellement de tous les objets, détritus et autres rebuts du quotidien. Jamais débarrassés, ces déchets s’accumulent et deviennent un terreau propice :
- au développement d’agents pathogènes pouvant entraîner des allergies, des maladies voire des intoxications à l’issue parfois dramatique ;
- à la prolifération de ravageurs en tous genres comme les blattes ou encore les rats. Ceux-ci trouvent alors sur place de quoi se nourrir et s’abriter. Certains de ces indésirables peuvent également mourir au milieu de cet entassement et s’y décomposer, aggravant davantage les risques sanitaires.
A cette situation déjà fort délicate, il faut ajouter que la découverte du décès d’un Diogène vivant reclus intervient bien souvent après quelques jours, voire davantage. C’est généralement un parent qui donne l’alerte, voire un voisin quand la personne décédée a coupé toute communication avec sa famille. Cette découverte tardive complique d’autant plus la tâche et nécessite l’intervention de spécialistes en nettoyage après décès, après enlèvement du corps par les services compétents.
Nettoyage après décès d’un Diogène : un protocole précis
Le débarras, le nettoyage et la remise en état suite au décès d’une personne en situation de Diogène ne peuvent donc être effectués que par des professionnels, selon un protocole qui ne doit rien au hasard :
- préservation des documents importants : comme lors de tout décès, il est essentiel de trier et de conserver un certain nombre de documents, notamment, ceux se rapportant à des établissements bancaires (prêts, comptes, etc), aux différentes administrations françaises (impôts, Sécurité sociale, etc). Cette étape est l’une des plus complexes car ces papiers sont généralement mêlés avec le reste des objets ou détritus s’amoncelant dans le logement ;
- débarras des encombrants et déchets : dans le cas d’une accumulation compulsive, les volumes de matériaux et encombrants à évacuer peuvent représenter plusieurs mètres cubes (découvrez sur ces vidéos à quel point les chantiers Diogène peuvent être importants). Il faut donc généralement faire appel à des équipements spécifiques comme une benne. Cela implique donc de préalablement formuler une demande auprès de la mairie du lieu de résidence. Par ailleurs, ce débarras doit remplir un certain nombre de critères en matière de sécurité sanitaire pour le voisinage et de tri sélectif quand c’est possible ;
- désinfection, dératisation et nettoyage : une fois le logement totalement vidé, il faut procéder au nettoyage et à la désinfection à l’aide de machines spécifiques et de produits professionnels adaptés à chaque situation. Dans certains cas, il faut également procéder à une désinsectisation ou à une dératisation pour éradiquer les éventuels nuisibles.
Ce n’est qu’une fois ce protocole appliqué à la lettre que la remise en état purement esthétique peut débuter. Toutefois, entre la constatation du décès et le moment où il est de nouveau possible d’occuper ce logement, il peut se passer parfois plusieurs semaines ou mois, en fonction de l’état de dégradation.