Les personnes atteintes du syndrome de Diogène sont bien souvent isolées socialement. Elles n’ont plus ni famille ou amis et si c’est toujours le cas, ces derniers n’ont que très rarement la possibilité d’approcher le domicile de l’individu. C’est aussi le cas pour les voisins. Cherchant à se protéger du regard et de l’aide des autres, les « Diogènes » vivent recluses. A tel point que pour les cas des personnes les plus isolées, personne n’est en mesure de savoir quand la personne décède. Dans un cas dit « normal », cela peut déjà vite devenir une situation insalubre mais dans le cas d’une personne atteinte du syndrome de Diogène, il s’agit d’une urgence sanitaire élevée.
Quand la collectivité doit intervenir…
Il existe donc des cas de figure, assez fréquents, où ce sont les représentants de l’Etat qui se retrouvent à gérer ces situations de nettoyage après décès. Si dans les plus grandes villes ou celles qui ont les moyens de se doter d’un tel service, un inspecteur de salubrité publique se charge des opérations, ce n’est pas le cas pour toute les municipalités qui se retrouvent bien souvent dépassés et désemparés devant la situation. Bien souvent, c’est la Police ou la Gendarmerie qui est appelée en aide.
Les maires et les agents de collectivités sont finalement mal renseignés sur le sujet et ne connaissent pas toujours la procédure à suivre. En présence d’un cas d’insalubrité publique, le maire peut se substituer à l’Etat et demander une intervention d’office (cf. Les pouvoirs de police du maire en matière d’habitat | Collectivités locales).
Un cas des plus spectaculaires de Diogène après décès
La vidéo suivante, récemment publié sur le compte d’un spécialiste du nettoyage extrême, est clairement une des plus impressionnantes qui existe sur le sujet :
- présence d’un grand nombre de souris et de rats,
- des objets entassés sur plus d’un mètre de hauteur,
- une salle de bain remplie de plus de 1000 litres d’urine stockés dans des bouteilles en plastique